Contenus : Nous sommes humains ! 4 façons de devenir un meilleur relecteur

Chloé Morlon

Assistante marketing

Nous sommes tous passés par là : envoyer un email publicitaire dans lequel il manquait un mot; un document associé comportait une erreur de formatage découverte après son partage massif…. C’est incroyablement frustrant d’avoir passé autant de temps à la finalisation d’un contenu pour finalement passer à côté d’une simple erreur – qui peut même parfois ruiner tout une opération.

Outre le désagrément personnel que ces erreurs provoquent, elles ont également des répercussions plus importantes sur l’organisation marketing. Comme la perte d’un millier de documents papier, elles peuvent s’accumuler au fil du temps et donner de votre entreprise une image moins professionnelle ce qui aura des répercussions négatives sur la perception de vos prospects.

Nous savons tous que nous ne serons jamais à l’abri d’une erreur – même avec l’aide d’un correcteur orthographique performant il reste illusoire d’espérer repérer toutes les fautes – mais nous avons constaté qu’en mettant en place un processus de révision et en le suivant méthodiquement, nous pouvons éviter plus systématiquement les erreurs courantes dans notre travail. Voici quelques pratiques sur lesquelles nous nous appuyons et qui pourraient être pour votre propre travail.

 

Séparez le travail d’édition de la relecture

Bien qu’elles soient souvent confondues, les tâches d’édition et de relecture répondent à deux processus bien distincts. Au moment de procéder à l’édition de votre document, vous vérifiez la structure, le ton, la clarté, c’est-à-dire les éléments de fond. La relecture porte davantage sur la syntaxe et l’orthographe, les incohérences grammaticales, etc. Les deux opérations couvrent donc des questions très différentes. C’est pourquoi, pour améliorer la tâche du correcteur, il est vraiment nécessaire de séparer les deux processus.

Tout d’abord, il y a l’édition : il s’agit de parcourir le texte et d’y apporter des modifications factuelles et stylistiques. Personnellement, s’il s’agit d’un texte que je n’ai pas écrit, j’aime bien le lire une première fois pour le « traiter » dans son ensemble – l’arc narratif, le contenu et les points à retenir – avant d’enfiler ma casquette de rédacteur. Malheureusement, c’est très souvent au cours de cette phase d’édition que de nouvelles erreurs sont introduites. Il est donc essentiel de terminer complètement cette étape avant de passer à la relecture qui permet d’obtenir le texte « final ».

Dans un scénario idéal, si vous jouez les deux rôles, vous prendrez le temps de créer une pause claire entre l’édition et la relecture. Cette discipline importante aide votre esprit à se réinitialiser, en lui permettant d’oublier ce que vous avez déjà lu. Vous éviterez ainsi de glisser sur des erreurs que vous avez déjà vues et « corrigées » (dans votre cerveau) mais pas encore transposées sur le papier. Une courte promenade, le fait de travailler sur un autre projet ou même de se lever pour aller prendre un café sont autant d’activités qui peuvent vous permettre de réellement séparer les approches.

 

Appuyez-vous toujours sur vos chartes graphiques et éditoriales

Les erreurs ne sont pas les seules choses qui peuvent donner à votre travail un aspect non professionnel. De petites choses, comme l’utilisation interchangeable de tirets, peuvent créer des perceptions micro-négatives. C’est pourquoi le fait de disposer d’une charte documentée à laquellese référer peut vous aider à maîtriser tous ces petits détails. Elle sert de source unique pour tout ce qui concerne le style et la grammaire au sein de votre organisation – et vous évite d’avoir à vous rappeler si vous devez utiliser un ou deux espaces après un point !

Si votre organisation ne dispose pas de charte c’est peut-être le moment de se pencher sur le problème – ou de commencer à en élaborer une vous-même. La plupart des documents de ce type, y compris les nôtres chez TechTarget, sont des évolutions de documents cadres communément reconnus et disponibles tels que les normes Chicago ou Associated Press (AP). Vous pouvez choisir un guide universel comme point de départ, puis observer les domaines pour lesquels un type de style propre à votre marque doit être précisé. Veillez à ajouter les termes courants propres à votre secteur d’activité et à conseiller vos collègues sur la manière dont vous les utiliserez. Par exemple, devez-vous utiliser l’acronyme du secteur en premier lieu ou devez-vous épeler le mot et faire suivre l’acronyme entre parenthèses ? Chez TechTarget nous avons l’habitude de créer et d’alimenter nos propres glossaires, qui servent également, dans les opérations de traduction, de lexique commun à l’ensemble des rédacteurs.

 

Mettez en place un processus clair

En fonction de la taille de votre équipe, vos projets de contenu peuvent circuler entre les mains de plusieurs personnes avant d’atteindre leur forme finale. Nous estimons que ce processus est essentiel pour atteindre nos objectifs de qualité, car le fait d’avoir plusieurs avis permet de s’assurer de remplir les attentes, de la structure et de la clarté du contenu. En revanche ce processus comporte un écueil: il peut augmenter les risques d’incohérence. Il faut donc veiller à opérer une repasse finale unifiée.

Dans notre équipe, le contenu est créé par un rédacteur, qui le transmet ensuite à un éditeur, qui le renvoie ensuite au rédacteur. Dans ce processus, le rédacteur est toujours responsable de la révision finale. Dans un autre type d’organisation, un correcteur – ou un secrétaire de rédaction – peut être la dernière personne à intervenir dans le processus. Quel que soit votre processus, il est essentiel que chaque personne impliquée connaisse son rôle et ses responsabilités, en particulier qui est responsable du résultat en « bout de chaîne ».

 

Ralentissez !

Lorsque nous ratons des erreurs, ce n’est pas par méconnaissance. C’est parce que notre cerveau a appris à se reposer sur des prédictions et des hypothèses sur le mot ou l’élément d’information qui va suivre.

Cette aptitude cérébrale est super utile lorsque nous lisons rapidement, mais elle a un impact négatif sur le travail d’édition car elle peut nous faire manquer des fautes pourtant évidentes. Si vous constatez que vous survolez des mots ou même des phrases, essayez de lire le paragraphe à voix haute. Vous serez ainsi forcé de ralentir votre lecture – en la prenant littéralement mot à mot – ce qui vous aidera à repérer les erreurs et à vérifier la structure et la fluidité des phrases. Il est parfois utile de lire ou d’analyser une phrase particulière à l’envers, pour vérifier que tout fonctionne !

Il existe de nombreux autres outils pratiques qui peuvent vous aider dans votre travail de révision. Choisissez-en quelques-uns que vous utiliserez systématiquement. La clé pour augmenter le succès et diminuer les erreurs est de mettre en place un processus rigoureux et de s’y tenir. N’oubliez jamais que nous commettons le plus souvent des erreurs lorsque nous sommes pressés. Ainsi, même pour les projets urgents, assurez-vous de tenir l’ensemble de votre processus d’édition et prenez ensuitele temps nécessaire pour une relecture efficace.

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