Priorités 2022 : une roadmap clairement identifiée par les DSI

David Castaneira

Country Manager France

2022 verra une embellie budgétaire pour les services informatiques français. Mais pas à n’importe quel prix : les investissements seront ciblés sur la modernisation, la génération de revenus et la réorganisation du travail. Le tout dans un environnement qui s’ouvre… mais doit être toujours mieux sécuriser. Affiner ses cibles, prioriser ses comptes prospects et surtout mieux diriger sa production de contenu : les analyses ci-dessous vous aideront à adresser au plu près les besoins des ITDM

En matière d’investissement IT, 2022 devrait être un bon exemple de ce que seront les tendances sur les années à venir d’ici 2025. Comme chaque année mais avec cette fois un focus « sortie de crise » la Rédaction LeMagIT.fr et – au-delà – l’ensemble des sites du groupe TechTarget dans le monde ont souhaité en savoir plus sur les orientations prisent par les DSI en matière de technologie. Clairement la reprise annoncée est au rendez-vous. Pour près de 4 entreprises sur 10 la progression des budgets IT devrait dépasser les 5%. Surtout, seul 8% des organisations interrogées prévoit de voir leur budget informatique reculer. Un niveau extrêmement bas et qui exprime le mieux la première tendance observée : en accélérant la transition digitale la pandémie a fait changer la DSI d’époque : fini l’informatique gérée par les coup et bienvenu aux technologies porteuses de croissance et de développement. Un nouveau paradigme donc qui bouleverse plus qu’on ne pourrait le croire l’organisation de la DSI.  

 L’IT comme levier de changement d’organisation du travail 

 Première vertu attendue, l’accompagnement du changement d’organisation du travail. Regroupé sous le concept de « future of works » l’ensemble des dépenses prévus pour permettre tout à la fois autonomisation du poste de travail, capacité d’intervention à distance en tout lieu, outils collaboratifs font parties de celles qui progressent le plus vite. Ainsi, 80% des organisations en France prévoient des changements liés à l’organisation du travail et une sur six se déclare très proactive sur le sujet. Voici ce que les DSI vont rechercher en priorité pour couvrir leurs besoins : des technologies de communications unifiées, des outils de monitoring des parcs et des datacenter s’appuyant sur l’IA, des solutions de productivité, des approche as a Service pour délivrer l’IT (PaaS), des infrastructures réseaux performantes… Côté logiciel pour le SI tout ce qui peut accompagner le delivery de l’IT et améliorer l’expérience et la résilience des problèmes utilisateurs sera bienvenu.  

 Déploiement : le « cloud-first » désormais en tête 

 Autre grand pilier : le cloud ! Longtemps annoncée la bascule s’est faite progressivement, à la recherche d’hybridation. Si ce mode sera sans doute privilégié l’équilibre à tendance à se modifier : d’un modèle « In house first » les DSI – pressées par le temps et les changements d’organisation – basculent de plus en plus vers le mode « cloud first » ou plus aucun choix applicatif ou d’administration n’évite la comparaison avec la version cloud computing. Jusqu’à présent en 3ème position en France, l’option « Cloud first » est désormais la première, devant l’hybride et le on premise. Si les applications traditionnelles délivrées en mode SaaS y sont pour quelque chose rien cependant n’échappe à la réflexion cloud computing. Les entreprises sautant le pas sont par ailleurs les plus en pointe en termes d’investissement sur des segments aussi divers que DevOps, l’Edge Computing / IoT / IIoT ou les solutions de Customer Experience. 

 La sécurité de plus en plus déterminante 

 Enfin, la sécurité La sécurité IT sort grande gagnante de la période : 60% des DSI s’accordent à dire que ce sera un sujet plus important que jamais en 2022 du fait des changements liés à la pandémie. Au programme la priorité accordée à la détection des menaces traduit une encourageante prise de conscience de la prévalence et de la nature réelle des menaces vitales pour les entreprises et en particulier les ransomware. De plus le retour en grâce de la DLP (prévention contre les pertes de données) était inévitable dans un contexte de travail distant/hybride combiné à l’adoption toujours croissante de services Cloud, notamment pour le stockage et le partage de documents. Enfin les entreprises ont manifestement entendu les appels répétés – jusque par les cyber-délinquants – à l’adoption de l’authentification à facteurs multiples qui sera une priorité forte des mois à venir. 

L’IA progresse, les API s’imposent 

Sur les technologies plus transverses qui suscitent un intérêt désormais important notons que l’IA s’impose peu à peu dans l’agenda. L’intérêt grandissant pour la data science prouvent ainsi que les entreprises françaises sont prêtes à se lancer dans l’aventure de l’IA, pour en tester les possibilités ou pour répondre aux cas d’usage les plus complexes. Reste que si pour l’essentiel de leurs investissement logiciel les entreprises s’apprêtent surtout à investir dans la gouvernance des données, les projets de MDM et de catalogage des données c’est bien que la priorité demeure l’organisation des informations et le respect des réglementations. Surtout si ces sociétés migrent ou s’apprêtent à migrer vers le cloud. En outre, l’analytique et la BI répondent encore et toujours aux besoins opérationnels des organisations. 

Par ailleurs, même si les autres méthodes d’intégrations applicatives et de partages de données demeurent, la majorité des entreprises recourt désormais aux APIs. C’est l’un des sujets clés pour les acteurs de la grande distribution sommés de se transformer face à la crise sanitaire. Il est de plus en plus aisé de développer – voire de générer ces interfaces à travers des outils de programmation visuelle-, mais tout l’intérêt est de les gérer de manière centralisée, pour éviter la prolifération sauvage des API, une menace pour la cybersécurité et le budget des entreprises. Les organisations les plus avancées observent de près les plateformes iPaaS, capables d’administrer les flux existants, les API fraîchement déployées et les logiques métiers associés. 

Le renouveau de l’ERP 

 Côté applications enfin notons l’arrivée à maturité des offres cloud, automatisation intelligente (ML), BI intégrée, Industrie 4,0, nouvelles fonctionnalités métiers, et plus de modularité : le renouveau de l’ERP côté fournisseurs se traduit par un renouveau d’intérêt des DSI. Ces projets au long cours s’inscrivent aussi dans une démarche de modernisation globale des applications, des process, des outils d’exploitation des données, et d’amélioration de la collaboration entre équipes et de la relation client. Modernisé, l’ERP peut donc s’avérer central dans la transformation des PME qui semblent devoir se positionner au cœur de ce marché dans les mois qui viennent. La vision intégrée est sans doute vu comme un facilitateur d’approche 360 de la transformation digitale pour des structures qui n’ont pas nécessairement les ressources pour gérer un changement couche par couche. Page Break 

 

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